Une connexion directe avec l’extérieur
C’est dans un cadre verdoyant et montagneux, la région des Hautes Terres du sud dans l’état de Victoria, que se trouve un lieu de détente et de tranquillité, une maison perchée conçue par Robbie Walker.
Robbie Walker, chargé de concevoir une maison harmonieuse avec son environnement, fut immédiatement marqué par le profond respect du terrain manifesté par la cliente. Le site et l’ambiance de la maison étaient ses priorités. Elle souhaitait un lieu calme et unique, sans détériorer le terrain dont elle était tombée amoureuse.
La maison, perchée sur la colline et surplombant une clairière, repose sur quatre colonnes évoquant les troncs d’arbres environnants. Ce choix présente de nombreux avantages : il minimise l’impact de la construction sur le site (aucun arbre n’a été abattu), protège la maison des eaux de pluie et offre une vue imprenable sur le vallon.
L’extérieur, rectangulaire et épuré, est à la fois sobre et discret. Recouvert de lamelles d’acier Corten sur trois côtés – un matériau choisi pour sa résistance aux feux de brousse – et doté d’une façade vitrée panoramique, il est d’une robustesse exceptionnelle tout en s’intégrant harmonieusement au paysage.
Les nuances brun-rouges de l’acier reflètent les couleurs de la nature environnante, tandis que les lamelles inclinées captent la lumière de manière aléatoire, comme les feuilles des arbres. Ce revêtement en acier contribue également à la climatisation passive du bâtiment, protégeant la toiture et les murs du soleil d’été et permettant la circulation de l’air.
Les plans de travail et les meubles en acier inoxydable, conçus par Walker, apportent une touche de modernité à la palette de couleurs naturelles, tandis que la vue sur la verdure environnante dynamise l’espace.
La décoration intérieure est également épurée ; entièrement réalisée en frêne local, elle crée une ambiance chaleureuse et apaisante. Les grandes baies vitrées permettent une connexion directe avec l’extérieur, offrant une vue imprenable sur la canopée des arbres et permettant d’observer les oiseaux, les wombats et les kangourous qui fréquentent régulièrement les lieux.
Conçu comme un lieu de villégiature pour la cliente – qui avait passé plusieurs années à camper sur le terrain – à partager avec sa famille et ses amis, et à louer pour des séjours de courte durée, le projet est volontairement compact, avec une seule chambre, une salle de bain, une cuisine et un salon (une cuisine extérieure et une buanderie sont situées dans un bâtiment séparé).
Selon Walker, cette simplicité est l’un des aspects les plus pertinents et les plus respectueux de l’environnement du projet. Il souligne que financer un projet de cette taille est souvent plus complexe et que sa valeur de revente est généralement plus faible. De plus, construire à cette échelle ne permet généralement pas de réaliser d’économies, car ce type de projet requiert généralement les mêmes services de conseil et les mêmes autorisations que les projets plus importants.
Résister à la tentation de doubler la quantité de matériaux et d’ajouter des chambres supplémentaires est loin d’être facile. Dans un système qui valorise le superflu, choisir de construire moins – non par contrainte, mais par conviction – est tout aussi important, voire plus, que le choix des matériaux.