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La renaissance verte du Power Hall

    Les murs suintent encore de vapeur d’antan, mais les machines ronronnent désormais à l’électricité. Après cinq ans de travaux et 35 millions de livres d’investissement, la Power Hall du Science and Industry Museum rouvre ses portes : un morceau de révolution industrielle remis au goût du XXIᵉ siècle.

    Entre mémoire et modernité

    Érigée en 1855, cette halle monumentale de briques rouges et de poutres rivetées servait jadis à célébrer la puissance mécanique. Aujourd’hui, elle devient un manifeste pour la décarbonation du patrimoine.

    Sous la houlette de l’agence Carmody Groarke, le bâtiment conserve son âme brute mais troque ses chaudières au charbon contre des pompes à chaleur et une chaudière électrique dernier cri.

    “Notre mission était claire : sauver le passé sans hypothéquer l’avenir”, explique Kevin Carmody.

    Résultat : une réduction estimée à 515 tonnes de CO₂ par an. Une prouesse, mais aussi un symbole.

    La beauté de la mécanique

    À l’intérieur, la scénographie redonne toute sa noblesse à la collection : moteurs à vapeur, pistons, turbines.

    Les architectes ont choisi de laisser les cicatrices visibles — les briques patinées, les poutres marquées par le temps — tout en introduisant de nouvelles structures en bois clair.

    L’effet est saisissant : la rigueur industrielle se mêle à la douceur nordique.

    Un musée du futur dans une ville du passé

    Manchester, berceau de la révolution industrielle, veut désormais devenir capitale de la transition énergétique.

    “C’est plus qu’une rénovation : c’est une déclaration politique”, assure un représentant du conseil municipal. L’objectif ? Zéro émission nette d’ici 2038. Le Power Hall en devient le prototype, un bâtiment à la fois témoin et acteur de cette métamorphose.

    — 19 Octobre 2025 —