Une nouvelle peau de verre

Nouvelle AOM, le collectif réunissant Franklin Azzi, Chartier Dalix et Hardel Le Bihan, a imaginé une façade intelligente et expressive, qui dialogue subtilement avec l’ossature d’origine. En conservant la trame en béton tout en la recouvrant d’un habillage vitré double lecture (transparent sur les hublots, opaque sur les allèges), la Tour Ariane retrouve sa verticalité et gagne en légèreté visuelle.

Ce geste architectural fort n’est pas qu’esthétique : il permet une isolation par l’extérieur grâce à une « robe thermique »qui réduit de 30 % les besoins en chauffage et climatisation. Les plateaux de bureaux bénéficient ainsi d’une lumière naturelle abondante, tout en atteignant une performance énergétique certifiée BREEAM RFO niveau Very Good.

Un chantier en site occupé, une prouesse technique

Avec 85 % des bureaux occupés durant les travaux, soit environ 4 000 usagers, la rénovation a nécessité une logistique chirurgicale. Chaque intervention, souvent nocturne, a été calibrée pour minimiser les nuisances sonores, avec seulement 2h30 de bruit tolérées par jour. Ce défi a impliqué 17 entreprises, mobilisées sur plusieurs niveaux pendant 15 mois, dans un esprit de co-construction avec les locataires.

Une métamorphose durable et fonctionnelle

La transformation de la tour s’est accompagnée d’un réemploi exemplaire des matériaux : 93 % des anciens boucliers de façade ont été recyclés, tout comme la quasi-totalité des vitrages. Un hommage à cette matière brute est rendu dans le hall d’entrée, où 290 boucliers recyclés composent un lustre monumental.

Le rez-de-chaussée, plus perméable et lumineux, accueille désormais un nouveau pavillon d’entrée, qui ouvre la tour sur le parvis. Le socle abrite également un business center de 750 m² intégrant un auditorium, des salles de réunion et un beauty center, pour enrichir l’expérience des usagers et renforcer l’image de l’immobilier tertiaire de demain.