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Claire Schorter reçoit le Grand Prix de l’urbanisme 2024

En France, le Grand Prix de l’urbanisme récompense chaque année une personnalité ou un collectif pour son action exemplaire dans le champ de l’urbanisme, de l’aménagement, et de la qualité du cadre de vie. Il contribue, depuis plus de 30 ans, à mettre en visibilité la pratique de l’urbanisme en France.

La lauréate du Grand Prix de l’Urbanisme 2024

Le jury a décerné le Grand Prix de l’urbanisme à Claire Schorter, architecte-urbaniste et fondatrice de l’agence LAQ. Ce prix lui sera remis à la fin de l’année 2024.

Ce prix prestigieux, décerné par le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, vient récompenser son engagement en faveur d’une urbanité plus écologique et inclusive. Cette année, le jury a désigné Claire Schorter pour son ambition d’écologiser la fabrique de la ville. Conciliant ville et agriculture, usages et parcellaires, ses réalisations démontrent qu’il est possible de proposer des projets plus sobres, plus résilients face au changement climatique, mais aussi plus agréables à vivre.

Le jury a voulu saluer ses travaux, sa pensée et son engagement qui mettent au cœur du projet les habitants ainsi que des projets urbains qui réincorporent l’intérêt général au sein des territoires. Elle ouvre ainsi des voies d’action opérantes, des démarches d’anticipation et d’appropriation, qui pourront éclairer utilement les pratiques d’aménagement à l’avenir.

Claire Schorter est architecte et fondatrice de l’agence LAQ. Après un parcours dans les agences de Paul Chemetov et Bernard Reichen, elle crée sa propre agence en 2013, qui deviendra en 2017, l’agence LAQ installée à Paris et à Nantes. Elle intervient sur de nombreux grands projets métropolitains à Nantes (avec Jacqueline Osty, Grand Prix de l’Urbanisme 2020), à Lille autour de la gare Saint-Sauveur (avec Jan Gehl). Elle revendique un urbanisme des tracés, du sensible et l’hybridation des formes urbaines et des programmes pour produire un tissu urbain plus diversifié.

Formée à l’architecture, à l’urbanisme et à l’écologie par des enseignants passionnés et précurseurs du lien entre ville et environnement, elle porte une attention particulière au vivant, qu’elle vient déployer et conforter dans les tissus urbains complexes. Ses nombreux projets démontrent par l’exemple la faisabilité opérationnelle des projets et de son approche :

  • A Lille, sur la friche ferroviaire de Saint-Sauveur, Claire Schorter mobilise les citoyens pour faire émerger une nouvelle centralité en s’appuyant sur les usages transitoires mais aussi sur la biodiversité qui a investi le site.
  • A Rungis, elle repense la lisière urbaine et l’interface ville-nature d’une plaine maraichère sous forme d’un agro-quartier, préservant ainsi la fertilité des sols et offrant de nouveaux usages aux résidents.
  • Sur l’Ile de Nantes, elle poursuit la réflexion sur les tracés, le parcellaire, la qualité des logements, et sur la manière dont on peut concilier densité, échelle humaine, espaces de nature, et qualité d’usage.
  • Dans d’autres contextes, elle met en avant la possibilité de retrouver des activités dans les centre-bourgs et repenser les entrées de ville, réhabiliter les bâtiments existants en évitant de démolir, préserver les espaces agricoles, réinvestir les grands ensembles.
— 28 août 2024 —